À propos

1907: Monts et merveilles.
Au début du siècle dernier, de Achille jusqu’à Charles Noel les productions du Hameau Guilbert étaient diverses et variées , l’essentiel est tourné vers une production laitière, une vingtaine de vaches sont traites à la main, pour une transformation du lait en beure et crème, vendus ensuite sur les marchés.

En complément, il y avait de l’élevage de volailles et porcs.
La ferme nourrissait son monde, en autosuffisance, la famille et tout le personnel en grand nombre sur la ferme (commis, bonnes, journaliers). On y trouve également un verger, un grand jardin, et toutes les viandes produites sur la ferme.

Des grands plans de pommiers à cidre occupaient pour beaucoup la ferme, pour une production cidricole autoconsommée.

L’ agriculture était respectueuse et durable à l’époque, la commercialisation se faisait sur les marchés en circuit court.

1960: Révolution agricole d’après-guerre.

Au début des années 60, l’agriculture opère un changement radical, les productions intensives s’installent avec l’aide de la mécanisation, des engrais et produits chimiques, des hormones de croissance et autres… Michel suit le mouvement d’une politique agricole européenne très ambitieuse pour des productions à l’export en masse.

L’industrie agro-alimentaire s’installe et prend le relais du circuit court . La ferme du Hameau Guilbert s’intensifie en production laitière, jusqu’à traire 150 vaches laitières en 1975, une production quasiment hors sol… Une production de 1300 veaux de boucherie en batterie est aussi mise en place dans les années 1975 sur la ferme. L’époque du tout intensif et de tous les excès ! (Forte utilisation d’engrais, hormone de croissance, antibiotique, pesticide, surcharge et densité des animaux, absence de gestion des effluents d’élevage)

1980, Badaboum!!!

Les productions coulent à flot, le lait et les viandes ne trouvent plus preneur, les cours s’effondrent et le grand public prend connaissance des premiers scandales sur les hormones de croissance.

La ferme du Hameau Guilbert en fait les frais, Michel et Odile traverseront des moments difficiles… L’Europe instaure les quotas laitiers et commence à contraindre le monde agricole à de meilleures pratiques.

Michel et Odile finiront leur carrière dans un climat de production laitière plus encadré et avec des prix plus sécurisés.

Année 2000

Jean-Michel et Séverine s’installent à la suite de Michel et Odile, la ferme est axée vers la production laitière, une période de forte investissement.

Tout d’abord l’acquisition de l’exploitation après 100 ans de location à la famille Tulliez, s’en suit la construction de nouveaux bâtiments et des fosses, fumière pour la gestion des effluents d’élevage, sous la contrainte utile d’une politique des effluents, pour une gestion des cours d’eau et des sols.

Jean-Michel s’installe en double activité en parallèle puisqu’il s’investit dans des commerces et l’immobilier. De ce fait en 2012, la production laitière est arrêtée au Hameau Guilbert, car trop contraignante dans l’emploi du temps d’une double activité.

La ferme est désormais tournée vers une production de bovins viandes et de céréales.
Les prix de la viande des bovins viandes sont excessivement bas et contraignent l’exploitation à se réorganiser et imaginer un autre changement.

Des gros moments de doutes s’installent, l’idée de vendre le Hameau Guilbert émerge.
La crise sanitaire du Covid ramène tout le monde à la raison, du bien fait et du bien être d’avoir le Hameau Guilbert dans la famille. Les moments passés à la ferme pendant le confinement font ressurgir chez Baptiste sa passion pour la nature et le monde animal, partagée également par Margaux sa compagne.

C’est à ce moment que tout à changer avec une phrase : « Papa ne vend pas la ferme je vais y revenir »

2021: renouveau

Une volonté de produits s’inscrit sur la ferme, première étape: réinstallation des surfaces en herbe avec un mélange de prairies plus résistantes avec l’incorporation de trèfle, ne plus faire appel aux engrais chimiques.

2 -ème étape: Mise en place d’un pâturage tournant dynamique avec la production de génisses laitières et de bœufs normands qui deviennent la principale source de l’exploitation complétée par un petit cheptel d’ovins en croissance et de porcs à l’engraissement sur paille.

D’où la vente en circuit court , en colis de Bœuf , de Porc et d’agneau.